1. |
Le Martyr
03:58
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Qu’est ce qui se passe?
Mais où je suis?
J’ai peur... Mais je suis en vie.
Tortures et crasse.
Pieds et poings liés
Brisé, brulé, souillé
Ils m’ont pris pour cible
C’est impossible, je suis innocent
Je m’entends, hurlant
Mauvais rêve, dans lequel je crêve.
Ce n’est pas possible.
Souffrance invisible, mes yeux sont bandés
Mon corps profané
dégouline d’hémoglobine
Face contre terre je perd
Mon reste d’humanité
Je ne peux rien faire
Je les égorgerai
Si je pleure, ce n’est pas de douleur:
Crevez!crevez!crevez! crevez!
Je sais que vous etes là
J’entends l’ son de vos pas
Dites moi, juste pourquoi?
Si j’ai fais quelque chose
Donnez-moi en la cause!
Que dois je me reprocher?
(comme je souffre)
Je suis prêt à donner
Tout ce que vous voudrez
Je peux tout arranger
Lachez-moi par pitié
Laissez moi me tirer
Comme si de rien n’était
A bout de souffle
Est ce que vous m’comprenez?
Dois-je me taire? Puis-je parler?
Puis je partir ? par pitié!
Tritturer au plus profond de mon corps
J’attends la mort
Sans aucun espoir
Ma vie est au fil du rasoir
Ma chair est à vif, mon âme est souffrance
Mon coeur me lance
Aucune chance de m’en tirer ()
Quel importance?
Des corps étrangers me traversent
Dans ma tête () c’est le foutoir
A quoi bon continuer
Car il est trop tard
Les ombres s’illuminent le bandeau tombe
Et une odeur d’outre tombe sort de ma carcasse
Je sens que c’est la mort qui m’embrasse
Je vois plus clair de mes yeux
Mon calvaire n’est pas prêt de s’arréter
Car, Mon DIEU! C’est mon père
En naissant j’ai pris la vie à maman
De tes doigts reprends la vie que je te dois
Je suis prêt à tout pour me faire pardonner
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2. |
Délivrance
03:34
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Frêle homme qui étouffe...Au bord du gouffre!
Honnête père de famille trimant sang et sueur et s'égosille.
Décharné... exténué...
Déclin d'un mariage stérile,d'un emploi en péril...
Victime de son propre naufrage,sa chair suinte la rage :
Mutilations, palpitations...La dépression!
A la lisière de la crise de nerf se forme une pensée hideuse d'agonies fiévreuses:
Tout purger! Tout effacer!
Égorgeant sa femme, ses enfants, dans les spasmes de corps innocents...
Effluves morbides,des viscères,des cris muets,des convulsions sur le parquet...
Fourbu de son exutoire,il vit un frisson de gloire.
Soulagé, délivré,il est prêt à cesser d'exister.
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3. |
Le don macabre
04:04
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Petite Elanore,
Enivrée par les odeurs rances empestant des corps,
Pendant que Grand-Père croque-mort
Froid, et austère, soumis à la Mort,
Farde les chairs
Avant la mise en bière.
Mais un soir le deuil,
Vint franchir le seuil...
Crise cardiaque : le vieux gîsa en bas du perron.
Elanore sans aucune émotion
Traîna le vieillard, et le mit sur le billard.
(Elle) Cousit ses yeux ouverts et un sourire sévère,
Puis s’endor(mi )tout près du mort.
Pendant ce temps, dehors...
Un artiste errant,
Alors qu’il marchait là par hasard,
Vécu cet instant
Comme l’embryon d’un nouvel art.
(Il) Se glissa dans l’autel morbide,
Fut subjugué par une idée limpide :
Elle exposera au monde
La beauté immonde,
Et il sera le pantin
Du génie d’Elanore!
S’il faut provoquer le sort,
Il se salira les mains.
Toute la nuit, exhumant
des cadavres frais et blanc.
,(Il) les apporte vers sa maîtresse avec ardeur
(Et) la fille oeuvra pour transcender l'horreur
A l'aube, une pièce macabre était dressée
Tous deux dansant dans les ruelles sales avec les macchabées
Attirés,les passants ahuris épièrent les pantins décrépis: Immoral et proscrit!
Les cris (et) la violence sévit...
Rués de coups jusqu'à ce que (le) trépas s'en suit...
barbarie...
Moralité : Devait-on les comprendre ou en faire des cendres?
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4. |
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Comme un cri de Terreur sortant de la torpeur!
Un humain qui implose, sous les névroses.
Traumatisé, culpabilisé...
Laideur d'un monde anesthésié.
Mais maintenant il sait, il voit ses poings liés.
Il prend assez de recul et devient éveillé.
Responsable et droit, il montrera la voie...
Eliot, prenant son mal en patience, planifie ses chances.
Comment stimuler les défenses de la nature humaine?
Et ainsi faire tomber les masques et briser les chaines?
Elliot attisera la haine!
Oui! Tout devient clair!
Il attisera la haine!
L'heure viendra : Fuir ou mourir comme seule solution.
Chacun livré à soi verra la cité en destruction.
Ils n'auront pas le choix...Ils seront glacé par l'effroi...
L'horreur se gravera dans leur corps
Malheur et souffrance leur feront prendre conscience
De leur déchéance.
Et de cette chance, Eliot sera le catalyseur et la loi...
Tout est clair!
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5. |
Rupture
05:00
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Sombres pensées,
Au milieu de sa pièce vide il comprend
que son existence a un gout de néant...
Solitude... Vie ravagée
Où rien ne bouge, où tout est figé... parfait...
Il étouffe!
Surprenant son triste reflet
Son image trahi, la violence qui est en lui!
Sa carcasse pourrie, sa noirceur enfouie...
Tout est laid!
Perdant le contrôle de sa raison
Il crache tout son dégout en lachant sa frustration
A coups de poings dans la glace,
son égo meurtri se fracasse!
Mais un rale de jouissance se dessine à la place:
Ses maux... s'engouffrent... quand il... souffre!
De ses veines
débordent sa répugnance
le mal de son existence
Comme une extase malsaine
Lame froide tranchant, lacérant sa vie
Prix pour sentir l'euphorie
Ivresse d'un corps punis, il jouit,
Un spasme pervers dans ses nerfs
Pour cette douleur qu'il vénère
Le chaos
dans sa tete, dans sa peau
Enfin maitre de son sort,
Il veut le refaire encore
... et encore...
Ecorcher sa chair
Purifier sa colère
De son corps tout tremblant
En versant son sang
Si fier d'éprouver sa pulsion meurtrière
Destin si clair
Il subit pour toucher la lumière
Seul maitre de son ame fletri
Il pense "j'ai mal donc je suis"
S'arracher à son mortel ennui
Pitoyables sont ces souvenirs enfouis
Si frèle, son coeur à sa merci
Repoussant les limites de son esprit
Enfin! Son existence à un sens
En se détachant de sa souffrance
Contraint d'apprendre à subir encore
Pour s'épanouir dans l'éffort
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